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Christophe Galland

Christophe Galland
Christophe Galland
13 novembre 2008

Parcours C.Galland


 

Christophe Galland

Christophe Galland est metteur en scène, comédien, auteur, formateur. Il envisage son métier d’homme de théâtre dans l’interdisciplinarité, en questionnant des formes d’hier et d’aujourd’hui marquées par la singularité, ou la rareté, au théâtre comme à l’opéra.

Ses rencontres à l’École Supérieure d'Art Dramatique de Strasbourg, de 1978 à 1981, avec J.P Vincent, C.Petitpierre, A.HalleHalle, P.Strosser, M.Deutsch, J.Magnan, J.M Villégier, l’ont amené à mesurer toute une étendue de l’art théâtral, et à s’y investir audacieusement, dans un plaisir certain à partager.  Son travail de recherche sur la « Musicalité dans la langue » ces quinze dernières années, l’ont également conduit à s’ouvrir de façon soutenue à une action de formateur.

PARCOURS entre FORMES D’HIER et D’AUJOURD’HUI

Le désir d’écrire et de découvrir les nouvelles formes de théâtre expérimental New-Yorkais, le pousse en 1983, un an après sa sortie de l’école du TNS, à postuler pour la Villa Medicis Hors les murs. Il séjournera à New York une demi-année,  pour y écrire entre  autre chose Pièces en morceaux, pièce inédite qu’il ne pourra jamais lire à Jean Magnan, l’un de ses mentors, victime d’un assassinat à Paris durant cette période.

A son retour en France, il rejoint Jean-Marie Villégier, un autre de ses mentors, qui l’avait initié avec bonheur au théâtre classique quelques années plus tôt à l’école du TNS. Il devient son assistant sur La Mort de Sénèque et Cinna à la Comédie Française : 1983/1984. Il restera dix années durant, de 1983 à 1994, son Assistant/Collaborateur, participant à de très belles aventures, telles les mises en scène de  L’Incoronazione di Poppea (Nancy/Metz : 1985) avec Gustav Leonhardt, Atys (Paris, Caen, New York, Madrid : 1996/1989/1992) et Médée (Paris, Caen, New York, Lisbonne, Montpellier : 1993/1994) avec les Arts Florissants/W.Christie, et en 1990, une co-signature pour la mise en scène du Malade Imaginaire, comédie ballet de Molière et Charpentier, direction musicale W.Christie au Théâtre du Châtelet/Caen/Montpellier).

JEU

Durant toute cette période, il continue en parallèle une carrière de comédien, et joue dans Peines d’Amour Perdues de Shakespeare mis en scène par J Pierre Vincent, qui tourne six mois durant (1982). La Mort de Sénèque (Tristan l’Hermite/JM.Villégier : 1983/1984)(Comédie française), Les Femmes Savantes (Molière/S.Mongin-Algan :1985) (Th G.Philippe/Villeurbanne, tournée Rhône Alpes, Les Amoureux de Molière (Molière/C.Rist 1985/1986)(Athénée, Bouffes Parisiens), Gmund (Kleist, Rilke/Haller :1986)(Gde Halle de la Vilette), Andromaque (Racine/JC.Buchard)(Th de la Bastille), et pour finir Les Galanteries du Duc d’Ossone (Mairet/JM.Villégier :1987 /1988)(CDN de Caen, TNS, TN Chaillot).

MISE EN SCENE   

En 1989, c’est sa première mise en scène, au théâtre des Bernardines à Marseille, et l’œuvre qu’il choisit de monter alors s’inscrit immédiatement dans une perspective qui veut défendre l’objet rare. L’Homère Travesti ou l’Iliade en vers burlesque de Marivaux (1715) (2000 sur les 10000 octosyllabes sont interprétés) est aussi la première production de sa compagnie qu’il crée pour l’occasion, et qu’il nomme Théâtrinverse. Suivront Dialogue avec Michel-Ange  de Fr. De Hollanda avec M.de Meideros et M.Bozonnet (Auditorium du Louvre : 1989),  Vénus et Adonis, poème lyrique de Shakespeare (1990), Face du monde son premier écrit dramatique qui deviendra JE s’adresse quelques années plus tard (1991>2000), une adaptation des Pierres sauvages de F. Pouillon (1992) dans le lieu même de l’abbaye du Thoronet. Puis c’est  un Work in progress pour voix transformé électroniquement  Antiochus I d’après Bérénice de J.Racine (1996) à Paris et au théâtre des Bernardines. Premier travail qui utilise la nouvelle technologie du traitement des fichiers numériques en temps réel, pour le traitement du son de la voix. Grâce à ce procédé, il peut incarner tous les personnages de Bérénice de Racine, en changeant sa tessiture artificiellement. Il reprendra ce travail, Antiochus II, à la Fondation Royaumont en 1998, en y ajoutant une part de textes qu’il écrit, et en collaborant avec Brice Pauset qui compose pour l’occasion un continuo pour voix parlée, clavecin et violoncelle baroque. Un an plus tard, en 1999,  il se retrouvera à la Charteuse de Villeneuve lez Avignon pour continuer son travail d’écriture, qui donnera une nouvelle mouture du projet Antiochus ou la mélancolie.

 

Entre temps, Cheyne Editeur publie JE s’adresse en 1997, réédité en 1998, écrit pour une voix, alliant français ancien et invention de langue. Ce texte connaîtra plusieurs mises en scène jusqu’en 2005 (Marseille, Aix en Provence, Poitiers, Paris, Clermont-Frerrand... )

En dehors des activités de Théâtrinverse, son goût s’affirme pour les expériences de théâtre musical. Il est appelé à collaborer avec Marianne Pousseur (Projet et chant) pour mettre en scène Dialogue entre L’huître et l’autruche, théâtre musical adapté de Lewis Caroll et Borgès, D.Pousseur (Compositeur) ( Th des Bernardines, Atelier St-Anne à Bruxelles : 1990). Puis c’est sa première mise en scène de Médée, Tragédie Lyrique de T.Corneille/MA.Charpentier, direction musicale F.Chauvet (Dinard : 1991), une collaboration à la mise en scène sur Water Music de Haendel, pièce chorégraphique de B.Massin, direction musicale M.Minkowski (Utrecht, Grenoble, Caen, ProcheOrient, AFAA : 1991/1992).

A partir de 1994, il collabore régulièrement avec des groupes de musique ancienne: avec l’ensemble “Les Arts Florissants”, direction W.Christie, pour des mises en espace qui voyageront beaucoup. Les Plaisirs de Versailles et La Descente d’Orphée aux enfers, opéras de salon de M.A. Charpentier  (Utrecht, Aix, Londres, Paris-Bastille, Caen, Europe de l’Est, Amérique du Sud : 1994/1995), Le Malade Imaginaire nouvelle adaptation (Cherbourg, USA, Japon, et Australie : 1995). En 1997, il répondra à une invitation pressente de la ville de Bari en Italie, pour une première version scénique de l’Opéra Buffa napolitain de G.Latilla, La Finta Cameriera, en collaboration avec l’ensemble “La Cappella de la Pietà dei Turchini”, direction A Florio. Cet opéra sera repris avec succès en 1999/2000 dans une nouvelle production, grâce à la Fondation Royaumont, et l’IFOB. Il sera joué à Besançon, Pontoise, Clermont-Ferrand, Lilles, Rennes, Paris (Théâtre Sylvia-Monfort), Maison-Alfort.   Dans le même temps il retrouvera ce même ensemble napolitain pour un autre Opéra Buffa Li Zite’n Galera de L.Vinci, (Cité de la Musique, Bari, Vienne, Barcelone, Montpellier, Ferrara : 1999/2000). Par ailleurs avec l’ensemble “Le Concert Spirituel“ direction musicale, H.Nicquet il mettra en scène Le Triomphe d’Iris, pastorale de Clérambault (Opéra de Nancy, Versailles : 1998).  Enfin en 2002, il se lancera dans un projet de drame liturgique du XIIe, Le Fils de Getron,  un des miracles de St Nicholas, avec l’ensemble “Diabolus in Musica » (Festival de Sully, Tours).

 

Après être intervenu au CNSM de Paris, sur Pelléas et Mélisande, il sera invité par le Centre de formation lyrique de l’Opéra Bastille pour une mise en espace de Maeterlinck et les musiciens (Auditorium du Musée d’Orsay : 1997).

Il reviendra régulièrement au théâtre (avec la Cie Christophe Galland qui succède à Théatrinverse dès 1998), pour défendre des projets atypiques. Durant l’automne 2003, il met en scène et interprète un curieux objet, qui répond à l’interdit de dialogué qui sévit sur le théâtre de la foire au début du XVIIIe, Arlequin–Deucalion, monologue en trois actes d’Alexis Piron, dans le cadre des Informelles au théâtre des Bernardines à Marseille.  Puis il  réalise une pièce Oulipienne qui fait corps avec la théorie mathématicienne des ensembles,  Pas de deux  de Jacques Jouet et Olivier Salon (Scène Nationale de Vandœuvre, Forum des Images Paris-Les Halles). Il met en scène et interprète également Manet/Foucault une conférence revisitée que donna Foucault sur Manet à Oran en 1970, dans le cadre des Informelles 2005 au théâtre des Bernardines.

En nov. et déc 2004, l’Opéra de Rennes et le grand théâtre de Reims lui confient la mise en scène lyrique de Giovanna d’Arco œuvre de jeunesse de G.Verdi (Direction musicale Antonino Fogliani), grand répertoire romantique qu’il découvre avec bonheur..

Il retrouvera le théâtre musical en 2006, au Studio de l’ARCAL à Paris, ou il présente un “work in progress” de Musiques à déguster, airs à boire du XVIIIe scénarisé dans le monde de l’hôpital, avec l’ensemble “Sept mesures de soie”. ce spectacle pluridisciplinaire sera définitivement créé à la rentrée 2007, dans le cadre du Festival de Musique Baroque de Pontoise,  L’Apostrophe/Scène Nationale de Cergy-Pontoise, et au Grand Théâtre de Reims, principal coproducteur. Il empruntera le titre nouveau de Musiques à Déguster ou l’Appétit en question. Ce projet allie airs et musiques de chambre du XVIIIe francais. Il s’inscrit dans un scénario d’aujourd’hui, avec des textes de Christophe Galland, ainsi qu’ une vidéo continue en temps réel réalisé en tandem par C.Galland et Erwan Bozec.

Enfin en mai 2007, il met en scène un autre spectacle pluridisciplinaire mêlant théâtre, musique et vidéo, intitulé Récits de la vie de Michelangelo Merisi dit Le Caravage d’après le récit-fiction éponyme d’Arnaud Labelle Rojoux. La musique est composée par G.Dazzi) (Prélude, et phrases musicales mises à discrétion des interprètes) la vidéo diffusée en temps réel est réalisée par Marc Geneix, plasticien (visions parallèles, mêlant images de notre temps et fragments d’œuvres du Caravage).  Projet réalisé grâce au soutien de la DRAC Auvergne, initié par Les Roches Espace d’art contemporain, salle des Arts et des cultures de St-Agrève, Syndicat mixte Plateau Vivarais-Lignon.

ECRITURES   

1997- JE s’adresse édité par Cheyne Editeur. Réédition 1998. Plusieurs fois mis en scène.

Auparavant, il aura proposé plusieurs adaptations qu’il mettra lui-même en scène : 1990, Dialogue entre l’Huître et l’Autruche d’après Borges et L Caroll, 1992, Les Pierres Sauvages d’après l’œuvre de F Pouillon, 1995, Le Malade Imaginaire, d’après l’œuvre de Molière.

En 1998, il obtient une bourse d’encouragement du CNL, et passe un mois en résidence à la Chartreuse de Villeneuve-lès-avignon (Deux textes sont alors en chantiers: Antiochus, pour le théâtre et Venus & Adonis ou le Songe d’Anassa, un livret d’opéra).

« Musicalité dans la langue » article (Actes de l’Université d’Automne de la Comédie de Reins : 2001/ CNDP).

Théâtre et Sciences, entretien avec Michel Valmer sur Pas de deux, pièce oulipienne, 2006.

LECTURES 

Récitant dans Les sept dernières paroles du Christ (Festival Estival de Paris: 1991)

Récitant dans deux concert-lectures, Baudelaire et Verlaine (Auditorium du musée d’Orsay : 1997). Lecteur pour La Nef des Fous, et pour Le Journal du cavalier du Bernin (Auditorium du Louvre : 1998). Maîtres et serviteurs (Goya et Watteau) de Pierre Michon, exposition croisée, (Les Roches, espace d’art contemporain, Chambon-sur-Lignon).

Lecture de Poèmes Inuits d’après un recueil constitué par Paul-Émile Victor, texte français de Jean  Lesure, à la Cité des Sciences dans le cadre du Printemps des poètes, en mars 2007.

Diverses participations aux Lectures sous l’arbre de Cheyne Editeur de 1997 à 2007.

ENSEIGNEMENT 

Depuis 1991, il développe un travail pédagogique et de recherche sur la langue classique:  principalement sur J.Racine (Andromaque, Iphigénie, Britannicus, Bérénice), mais aussi La Fontaine, Boileau (Le Lutrin), Marivaux, Saint-Foix (L’Oracle et Le Double Déguisement), à Besançon, Aix, Bordeaux, Paris, Marseille. De 1998 à 2005, dans le cadre des activités de la Cie Christophe Galland et en partenariat avec le Centre de Musique Baroque de Versailles, il a dirigé plusieurs stages pour comédiens, chanteurs, danseurs : (Racine Aujourd’hui)(1998), (Les Cantiques Spirituels et Britannicus de Racine (1999) - Isis de Lully avec les chantres de la Maîtrise de Versailles(2000), Athalie de Racine et Moreau (2000), Tragédie Lyrique-Quinault/Lully     (Roland)(2002), De la Tragédie à la Tragédie Lyrique (Atys et Iphigénie)(2003), De la Tragédie à la Tragédie Lyrique (Médée de Corneille et Charpentier)(2004),   De la Tragédie à la Tragédie Lyrique (Thésée et Phèdre-Iphigénie)(2005), ainsi que (Iphigénie en Aulide & écritures d’aujourd’hui)   au théâtre des Bernardines (2001).

Durant la  saison 1995-96, il intervient au sein du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, et la saison suivante, au Centre de Formation Lyrique de l’Opéra National de Paris. En 99, il est invité par l’Atelier du Rhin pour diriger une master class, sur des extraits d’opéra  seria, de Handel à Gluck.

Durant l’automne 2003, il intervient au sein du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, pour diriger une classe de Poétique avec les 2e années.

Durant le Printemps 2005, l’automne/hiver 2006, l’automne/hiver 2007 il est invité à intervenir à l’ENSATT, dans plusieurs ateliers de scénographie en tant que dramaturge-metteur en scène avec les 1ere années, sur La Descente d’Orphée aux enfers de M .A Charpentier, sur Arlequin-Deucalion d’Alexis Piron, puis sur La Dispute de Marivaux.

Sept 2005, sept 2006, intervention au sein de l’IAE d‘Aix-en-Provence.

Hiver/Printemps 2006, il est invité par le Théâtre Nanterre-Amandier et le Rectorat de Versailles pour diriger un atelier de dramaturgie sur l’œuvre de Jacques Jouet.

Automne 2006/Hiver 2007, il est invité dans le même contexte institutionnel pour diriger un atelier de dramaturgie Autour de Bérénice.

Automne 2006, il est également sollicité par L’Académie Internationale des Arts du Spectacle de Montreuil pour intervenir sur le vers racinien.

2006 >2007 : Il dirige également un atelier de théâtre ouvert aux professionnels comme aux amateurs sur l’œuvre de Jean Tardieu.

Février 2008, il est invité par l’Université de Montpellier à interroger  encore une fois la relation Tragédie/ Tragédie lyrique, en présence, de musicologues, de professeurs de lettre et de linguistes.

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13 novembre 2008

Salut

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